DC3 is back !

Apologie d'un avion mythique

Je le retrouve sur le tarmac de Toussus-le-Noble, le beau Dakota, nous lui avions fait nos adieux à Montargis l'automne dernier. Première surprise, la peinture. Le côté gauche de l'appareil initialement peint aux couleurs de KLM a revêtu une magnifique livrée Air France identique au côté droit. Parmi les autres modifications moins visibles de l'extérieur on compte la réfection complète du circuit carburant, l'installation d'un TACS (Traffic Collision Avoidance System) et des modifications sur la planche de bord. Le voilà prêt pour la saison, paré à remonter le temps, à faire rêver les passionnés, férus d'aéronautique ou non initiés. Ce matin les pilotes du DC3 sont venus lui dégourdir les jambes et étancher sa soif, quelques centaines de litres de 100LL plus tard il en redemande et fait mine de vouloir à nouveau se jeter dans le ciel.

"Tu as quelque chose de prévu cet après-midi" me lance Jacques

"Heu... non"

"Alors dépêche toi de monter à bord !"

Et voilà, l'aventure précédente entre Saint Yan et Vannes est sur le point de se répéter; le voyage partagé entre le "jump seat" juste derrière les pilotes ou le nez collé au hublot.

Jacques est PF sur ce vol, Gabriel s'occupe de la radio. Conjointement ils lancent les moteurs qui attendent l'ordre de délivrer leur cheveaux après un hiver au repos. Le doux ronronnement des Pratt et Withney nous plongent instantanément dans l'ambiance de la ligne à l'époque où le Dak opérait chez Air France. Aujourd'hui direction Orly.


Essais moteur au point d'arrêt 07L, alignement et décollage par un vent de travers musclé. Jacques tient l'avion sur la ligne centrale bien qu'il ai tendance à se comporter comme une girouette à cause de sa dérive proéminente. Après la rotation ça secoue pas mal, le vent soutenu crée des turbulences dues aux frottements de l'air sur le sol irrégulier.
Plus l'avion monte et plus ces turbulences diminuent. Nous survolons les plaines de la Beauce transformées par le printemps.


Passage verticale de la base désaffectée de Brétigny en finale 02 à Orly

La piste 05 de Bretigny est carrément traversée par une route assez fréquentée, une autre piste sert de circuit de karting et les abords des installations ont été investis par des agriculteurs. Triste spectacle de voir ce terrain devenir gênant laissant néanmoins une trace indélébile vue du ciel.

L'arrivée à Orly sera mouvementée : deux 360° de retardement en finale, un vent de travers toujours aussi soutenu, Jacques pose le DC3 en souplesse en gardant la puissance jusqu'au toucher des roues. Une fois dans les dédales des taxiway d'Orly, nous sommes stoppé par le contrôle d'un tracteur au milieu de notre route, mesure de sûreté oblige.

Les manettes de richesse sont ramenées en arrière, les moteurs cessent leur sarabande mais pas pour longtemps avec la saison qui s'annonce.

Un Boeing 777 sur le même parking.

Dans l'antre du DC3. Le matin même je me demandais si un jour j'aurais l'occasion de pénétrer dans sa tanière. J'ai pu constater qu'il ne passais pas ses nuits seul mais accompagné d'un charmant A320 en plein démantèlement et d'un KC 135 (Boeing 707 reconverti en avion ravitailleur) qui lui pour le coup était en phase de remodernisation; on lui posait un "glass-cokpit" le petit veinard.

Merci à Jacques, Gabriel, Jean-Claude et France DC3 pour cette opportunité.


Commentaires

  1. C'te chance........ Tu as adhérent de France DC3 ? Ou c'est simplement parce que tu connais Jacques grâce à l'aéroclub Jousse ?

    Bon, et sinon, tu nous le racontes ton vol Mont-Blanc ;-) (oui, oui, y'a des fuites....)

    @+

    Aurélien

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  2. Disons que c'est un peu des 2 :-) et une bonne dose d'opportunité.

    Sinon pour le Mont Blanc je suis en train de le rédiger mais j'ai toujours un train de retard !

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